Cordonnerie Clés minute

Pour que je me décide enfin à aller chez le cordonnier, c’est soit que la situation est critique (que je suis à la limite de fouler le pavé de mes pieds déchaussés) soit que je veux donner à ma paire de bottes vintage préférée une seconde vie-​enfin une 3ème vie même. Dans les deux cas, je suis pleine d’espoirs et d’attentes, je retiens mon soufflé jusqu’au moment fatidique où j’ouvre le sac. Le verdict tombe: mes bottes/​talons ont ressuscité.
Mouais enfin jusqu’au lundi d’après…Où elles sont bizarrement revenues à leur état pré-​clés minute. «Mais c’est de la colle Glu UHT entre la chaussure et le talon là??» me demande-​je.
Autre inconvénient: la cordonnerie n’est pas ouverte le samedi
Bilan: a priori, je né reviendrai pas non plus

C’est une copine qui me l’a conseillé. Elle même se l’était fait recommander par une copine qui tenait cette adresse de sa soeur. Et ainsi de sa suite. Le bouche à oreille. Rien de tel.
Du coup, j’y suis allée une première, puis une deuxième et une troisième fois, etc, etc… Enfin, j”avais trouvé Mon cordonnier. Richard Berlioz officie depuis plus de trente ans et ça se voit: ça va vite, c’est bien fait et pas cher. En plus, il est sympa ce monsieur.
Seulement voilà, toutes les bonnes choses ont des fins, comme chacun sait. Des chaussures mal ressemelées. Je lui fait remarquer gentillement. Qu’est-ce que je n’ai pas fait ! C’est à peine s’il me met pas à la porte de son magasin. Une semaine plus tard, c’est une copine qui a à se plaindre de ses services. Depuis, je n’y suis pas retournée. Fin de l’histoire.