André, c’est un merveilleux voyage dans le temps ! Je salue l’idée de la maison PIC de réunir sur une carte quelques grands plats mythiques de la maison, dont les recettes couvrent 4 générations. Car si l’on dit souvent qu’un repas est un vrai voyage, c’est pour ma part la première fois que j’effectue des bonds dans le temps à table. Des bonds, j’en ai également réalisé en me régalant de 3 mets dont la renommée était déjà parvenue à mes oreilles : — la bisque d’écrevisses d’André PIC, flambée au cognac, un véritable concentré de saveurs, de finesse et de ravissement. Je vais retourner à Valence rien que pour ce plat, et je vais braquer la cuisine pour en emporter un litre, — le gratin de queues d’écrevisses qu’André PIC préparait à la façon de sa mère, Sophie, avec sa fameuse sauce Nantua. Là, vous dégustez véritablement un fragment de l’histoire gastronomique française … — le soufflé glacé à l’orange de Jacques PIC, une merveille pour laquelle j’aurais pu monter sur la table pour hurler de plaisir, au risqué de devenir persona non grata en ces lieux, pour au moins une décennie. Mais mon irrépressible envie de revenir au plus tôt a calmé cette ardeur. Ce petit miracle céleste au Grand Marnier vous prouvera que le plaisir n’est définitivement pas un péché. La joie d’un repas sur place tient aussi à l’attention sincère de toute l’équipe du restaurant, à la gentillesse de la brigade en cuisine prête à échanger pour vous raconter une recette, et au décor vraiment réussi de ce nouvel établissement dont les objets et témoignages sur plusieurs décennies pourraient bien vous émerveiller. Et si vous souhaitez vivre une expérience pas courante, je vous conseille de réserver au comptoir, face aux fourneaux: vous pourrez admirer le ballet des gestes des artistes qui officient dans ces quelques mètres carrés, leurs enchaînements minutieux qui permettent de créer vos plats. Si la cuisine vous intéresse, ces moments vous raviront ! Quant à Monsieur André, je suis certain qu’il est très fier de tout ce qu’accomplit sa petite-fille.
Anne-Sophie C.
Place rating: 4 Lyon
Quand Anne-Sophie Pic et David Sinapian se lancent dans une aventure, généralement cela se couronne de succès. Après l’irrésistible Pic Blanc et le chalet d’altitude sur la terrasse, ils ont créé André, un Resto comme un grand album de famille… Les bonnes recettes de la famille PIC dégustées en d’autres temps au restaurant gastronomique et remises au goût du jour et dans l’esprit restaurant brasserie. On pénètre chez André après avoir passée un épais rideau de velours. L’atmosphère est cosy, l’ambiance feutrée. La carte a changé, les tarifs aussi car les produits aussi… Finis les burgers chic au curry et les petits farcis. Désormais c’est salade de homard, gratin d’écrevisses ou pigeon aux noix… Un menu à 32 € permettra au plus grand nombre de pouvoir profiter de ce moment de gourmandise mais c’est clairement dans la carte qu’il faut piocher pour entrer dans la dynastie Pic par la fourchette! On a adoré la bisque de langoustines façon Jacques Pic et son croustillant au fromage, on a soupiré de joie en découvrant la Salade des Pêcheurs avec du homard, du homard, du céleri et encore du homard. On s’est demandé si on avait encore assez d’appétit pour les plats avant de né faire aucun pli d’un boudin Richelieu sauce Nantua et d’un gratin d écrevisses, généreusement accompagnés de garnitures pas green pour un sou, mais délicieuses, avec purée de pommes de terre bien soyeuse et riz pilaf ultra concentré en goût. Chez André, on a le choix en 4 garnitures, rassurez-vous il y avait aussi de la salade verte, vinaigrette à la Chartreuse et brocolis aux amandes. Pour les végétariens, la carte proposait un risotto aux asperges. J’étais venu pour lui… Entre autres, mais un peu surtout quand même… Le soufflé glacé Grand-Marnier de Jacques Pic… Je l’ai vu des dizaines de fois en photo dans les guides gastronomiques que je collectionnais déjà adolescente… Ce fut un vrai bon moment savouré sous l’œil pétillant de Jacques, la faconde gourmande d’André et les sourires audacieux de David et Anne-Sophie. Chéri a lui craqué pour les profiteroles chocolat, dessert fifties chic par excellence. Des choux bien moelleux, une crème dense et gourmande et du Chocolat Valrhona partout! Hummmm… Verdict: un menu top pour une addition au top: 200 € à 2 pour 2 diners à la carte et une bouteille de vin à 34 €. Oui c’est cher mais c’est vraiment à tester !